Le 7 avril 2016, il y aura 22 ans que le génocide rwandais aura eu lieu, dans l’indifférence générale, avec la complicité active de l’Etat français qui a inspiré, formé, armé, et soutenu les génocidaires. 22 ans après, c’est 22 ans de négationisme au plus haut niveau, avec la thèse du « double génocide » qui continue d’être défendu par des « journalistes » comme Pierre Péan. C’est 22 ans d’impunité des assassins et de leurs complices qui au sein du pouvoir français ont vu dans cette entreprise génocidaire quelque chose de « sans importance », un moyen de maintenir leur tutelle coloniale dans la région. Le premier devoir de tout révolutionnaire, mais aussi de toute personne éprise de justice, c’est de s’attaquer à l’impérialisme et la barbarie de son propre Etat, celui que nous sommes contraints de financer au jour le jour par nos impots, celui qui prétend agir en notre nom et se drape dans les grands discours « humanistes » sans affronter ses responsabilités dans cette barbarie. Ce combat nous devons le mener, pour la justice et pour la mémoire, et pour soutenir les demandes de réparation des victimes. L’association Ibuka (www.ibuka-france.org/) organise des commémorations ce jeudi 7 avril.
Juives, Juifs, nous savons les combats que toutes les victimes de génocides doivent mener pour dénoncer et faire reconnaître l’horreur qu’elles ont vécu. Nous savons que le combat de la mémoire est aussi indispensable que le combat pour la justice et les réparations. Le combat contre la barbarie raciste et génocidaire est universel.
Nous rendons hommages aux victimes du génocides rwandais, et aux survivantEs qui combattent pour la mémoire, la justice et les réparations et soutenons leur combat