En 1910, lors de la deuxième conférence internationale des femmes socialistes, qui réunit une centaine de militantes de 17 pays, la création de cette journée fut adoptée à l’unanimité. Pour Clara Zetkin, féministe marxiste, cette journée devait contrecarrer le féminisme de la bourgeoisie, dont les revendications étaient ostensiblement séparées de celles des travailleuses.

La première journée des droits des femmes fut célébrée le 19 mars 1911 dans plusieurs pays, rassemblant plus d’un million de personnes. Tout juste quelques jours plus tard, le 25 mars 1911, l’incendie d’un atelier textile à New York tua 146 ouvrières, dont une majorité d’immigrantes italiennes et juives d’Europe de l’Est. Par la suite, ce désastre fut commémoré lors de la journée internationale des droits des femmes, par des femmes qui militaient au sein des mouvements ouvriers et des luttes féministes. Ainsi, la lutte pour les droits des travailleurs et celle pour les droits des femmes ne sont pas seulement complémentaires mais indissociables.
Aujourd’hui comme hier, défendons les droits des travailleuses.