2 personnes ont été blessés gravement au cours d’un attentat terroriste perpétré par un ancien candidat du FN/RN. Cet attentat islamophobe s’inscrit dans la vague d’attentats perpétrés par par les suprémacistes blancs ces dernières années : Christchurch, Pittsburgh, Halle, et maintenant Bayonne. Le traitement médiatique et politique de ces attentats vise régulièrement à les traiter comme des « faits divers » et à les dépolitiser en invoquant le prétendu caractère « isolé » et « déséquilibré » des auteurs, ou dans le pire des cas, considéré comme un problème qui ne se poserait pas en France. L’attentat actuel n’est pourtant pas sans rappeler le projet d’attentat de Vénissieux en 2013 : déjà, un militaire par ailleurs militant identitaire avait projeté d’ouvrir le feu au moment de la rupture du jeune à la sortie de la mosquée de Vénissieux. Ces attentats sont l’une des conséquences concrètes de l’offensive idéologique fasciste menée autour de la théorie du « grand remplacement », thèse qui trouve ses principaux initiateurs en France et qui bénéficie d’une forme de complaisance médiatique et politique. Les lieux de cultes musulmans et juifs sont la cible de ce terrorisme qui n’est pas nommé ou dont la dangerosité est minimisée, parce que les auteurs appartiennent à la majorité nationale définie par le système raciste comme blanche et de culture chrétienne. Juives et Juifs révolutionnaires affirme sa solidarité avec les victimes et plus globalement, avec la minorité musulmane qui a été la cible de l’attentat de Bayonne. Face aux islamophobes comme face aux antisémites, face aux suprémacistes blancs, l’unité populaire antiraciste est plus que jamais nécessaire !

Publié sur facebook le 29 octobre 2019