Le 9 janvier 2013, Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Söylemez étaient tuées à Paris. L’assassin était vraisemblablement lié aux services secrets turcs. Son décès a empêché de faire la pleine lumière sur les événements.

Il y a quelques jours, le 23 décembre 2022, Emine Kara, Şirin Aydın et Abdurrahman Kizil sont abattus. Le fait qu’aucun lien n’ait été établi entre le meurtrier et l’État turc pour le moment ne doit pas conduire à formuler une gradation entre la gravité de ces deux actes : ils s’inscrivent dans une chronologie qui, en les associant, rend leur lecture encore plus insupportable. C’est bien le racisme qui a motivé l’assassin et qui l’avait déjà amené à commettre des violences contre des migrants. En outre, les motifs psychiatriques invoqués dans le cadre de son acte restreignent, là encore, la tenue de l’enquête et conduisent à la mise de côté de ses motivations racistes.

Face aux attentats d’extrême droite comme au terrorisme d’État turc, soyons nombreux et nombreuses à manifester en solidarité avec le peuple kurde le samedi 7 janvier 2023 à 10 heures, à la Gare du Nord.