Solidarité avec la population de Mayotte

Le 15 décembre 2024, le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville, a déclaré sur Mayotte 1ère que le passage du cyclone Chido la veille venait de faire « certainement plusieurs centaines […] voire quelques milliers » de morts. Des quartiers entiers ont été rayés de la carte ; l’eau, l’électricité et le téléphone ne fonctionnent plus ; la Croix Rouge annonce être sans nouvelles d’une partie de ses équipes sur place ; l’aéroport reste fermé aux vols commerciaux.

Bref, l’île a été ravagée.

Cette catastrophe n’est pas que naturelle : l’ampleur des dégâts a été aggravée par la forte proportion de logements précaires et de bidonvilles. Le colonialisme français qui maintient, depuis des décennies, la population de Mayotte (comme celle de Guyane et des autres territoires toujours colonisés) dans des conditions de vie et de logement déplorable est en grande partie responsable d’un bilan si lourd.

Le gouvernement français doit prendre immédiatement toutes les mesures pour venir en aide aux survivant·es. Il doit également faire en sorte que les populations des territoires colonisés par la France bénéficient de conditions de vie équivalentes à celles dans l’hexagone. Cela concerne aussi bien le droit à un logement sain et sécure que l’accès aux soins, à l’éducation, ainsi qu’à l’eau potable (qui avait été très fortement perturbé en 2023 et 2024, au point de causer une résurgence de choléra).

En attendant, nous apportons tout notre soutien et notre solidarité à la population de Mayotte et des îles voisines, ainsi qu’à celles et ceux qui, dans l’hexagone, sont sans nouvelles de leurs proches.