Le 2 mai 2025, les plaidoiries auprès de la Cour Internationale de Justice suite aux plaintes concernant le blocus de Gaza ont pris fin. A l’exception des États-Unis et de la Hongrie, la plupart des États ont condamné les crimes israéliens.
Comme une réponse à cet isolement, le gouvernement israélien a approuvé dans la nuit du 4 au 5 mai un nouveau plan concernant Gaza. La conquête durable du territoire devient l’objectif affiché, à rebours des souhaits de la population israélienne qui se mobilise massivement pour qu’un accord soit conclu et permette la libération des otages. Dans le même temps, alors que les autorités israéliennes bloquent l’accès de l’aide humanitaire depuis plus de deux mois, privant la bande de Gaza de toute livraison de nourriture et de médicaments, le cabinet Netanyahou annonce son intention de continuer à chercher à mettre en œuvre le départ « volontaire » des Gazaoui·es dans la lignée du plan délirant de Donald Trump. Le Ministre des Finances d’extrême droite et suprémaciste Bezalel Smotrich n’aurait pas pu être plus clair sur les intentions de son gouvernement : « Nous occuperons Gaza pour y rester. Il n’y aura plus d’entrée ni de sortie. C’est une guerre pour la victoire et il est temps de cesser d’avoir peur du mot « occupation ». »
Le projet criminel de Netanyahou et de ses sbires est donc de vider Gaza de ses habitant·es par le meurtre, la destruction des infrastructures, l’occupation, le déplacement des populations et la famine — assumant aussi, de fait, le sacrifice des otages survivant·es. Il s’agit d’un projet de nettoyage ethnique. Il doit être dénoncé comme tel.
Emmanuel Macron a évoqué récemment la possible reconnaissance de l’Etat de Palestine. S’il s’agirait d’un pas dans la bonne direction, il faut aller plus loin. Continuons à soutenir les mouvements en Israël-Palestine, comme Standing Together, qui refusent cette guerre criminelle ainsi que l’extrémisme croissant et la radicalisation du gouvernement israélien. Soutenons aussi les collectifs de réservistes et vétérans appelant à y mettre fin, ainsi que ceux qui refusent de répondre à l’appel de l’armée.
Continuons à manifester et à nous mobiliser pour que le gouvernement français fasse pression de tout son poids pour faire cesser le massacre à Gaza. Cela passe notamment par des sanctions internationales, l’instauration d’un embargo sur les livraisons d’armes, la suspension de l’accord d’association Union Européenne – Israël, la poursuite des Français·es impliqué·es dans ces crimes contre l’humanité ou qui en feraient l’apologie, et l’application des mandats d’arrêt délivrés par la CIJ contre Netanyahou et Gallant !

